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Margency, Une grande et belle Histoire de fiefs et de châteaux

Histoire de notre commune

Une grande et belle Histoire de fiefs et de châteaux

Le nom de Margency, à l’étymologie incertaine, comme beaucoup d’autres lieux, apparaît être d’origine Celte ; ce nom unique en France est un toponyme lié, selon divers historiens et auteurs d’études, soit à la géologie de son territoire : mar ou marga, dérivé de marne, terre de son sous-sol, soit à son relief (traduction des sons des noms celtes : M, A, Ré, Eu, J, An Sao : plaine de descente des pentes joignant le mont à la vallée, au bord de la gorge »), soit au nom d’un propriétaire gallo-romain.

Les documents les plus anciens, connus à ce jour, où Margency apparaît, sont du XIVe siècle ; il y est mentionné en latin (Margenciacco, Maryanci, Marjency), pour des baillages (aveu, foi et hommages) de terres et propriétés.

A l’origine de Margency, il est probable que l’on retrouve un petit hameau de la vallée où sont venus se refugier les rescapés de Migafin (ou Mégafin ou Migassin), paroisse de la vallée mentionnée dès le XIIe siècle et ensuite plusieurs fois entre 1125 et 1340 ; cette paroisse fut pillée et sans doute détruite lors de la guerre de Cent Ans.  Margency, dérivé de Migafin ? ou nom du possesseur de la terre du fief, donné au hameau ? Question sans réponse évidente à ce jour.

La Seigneurie, dont l’Histoire constitue principalement celle de Margency, est mentionnée en 1350, puis en 1367 sous la forme  « maison de Jeannot de Marjency, l’ostel du Sire de Marjency », est plus explicitement désignée en 1466 dans un aveu, foi et hommage de « Eustache-de-la-rue dit Vaudubois, escuyer, seigneur de Margency » 

La propriété de la Seigneurie est transmise par attribution royale, puis par héritages et achats. En 1528, elle appartient à Antoine de Lapostolle, messager du roi François 1er, puis attribuée peu de temps après, par le même roi à Antoine Hellin son conseiller, puis à son fils Jean-Robert par héritage, avant d’être transmise à Louis de Saveuse par union avec la veuve de Jean-Robert Hellin, en 1623.

La famille Saveuse possède la propriété pendant plus d’un siècle et la vend en 1731 à Adrien Cuyret , roturier, greffier au Chatelet ; le fils, Adrien, qui se fait appeler Monsieur de Margency loue le château aux époux Verdelin. Amant de Mme de Verdelin, Monsieur de Margency se lie alors avec Mme d’Epinay, Mme D’Houdetot, Grimm, Holbach et Jean-Jacques Rousseau qui réside alors à Montmorency.

Ruiné, Adrien Cuyret vend la propriété en 1762 à Nicolas Thévenin, secrétaire du roi ; le fils de celui-ci, Fermier général, la cédera en 1800 au Marquis Sainte-Maur de Montauzier ; elle est rachetée en 1866 par Henri Davilliers, régent de la banque de France qui fera reconstruire un nouveau château en conservant les ailes de l ‘ancien, partiellement détruit par un incendie.

Le baron Jacques De Nervo, époux de Germaine Davilliers fille d’Henri, industriel lié aux activités ferroviaires ruiné par la guerre de 1939, vend le domaine en 1943 à la Croix Rouge Française qui en fera un centre d’hébergement et rééducation post-cure pour enfants malades.

Le nouveau château, dessiné par le célèbre architecte Just Lisch, est terminé en 1870, lorsqu’éclate la guerre avec la Prusse ; après capitulation de nos troupes à Sedan, l’ennemi encercle Paris. Le Konprinz, fils du Kaiser, prince Royal de Saxe établit son quartier général au château.

L’Histoire de Margency, associée à celle de la Seigneurie du même nom, résulte également de l’histoire des fiefs anciens de Bury et de Maugarny qui apportent leur large contribution au patrimoine historique de Margency

L’autonomie communale

Les habitants de Margency qui se sont battus sous l’ancien Régime pour obtenir l’autonomie de leur paroisse. Leurs descendants se réjouirent du décret de l’Assemblée nationale du 11 novembre 1789, reconnaissant formellement à chaque paroisse le droit d’établir chez elle un régime municipal distinct et séparé. Mais ce décret mal interprété par le district de Gonesse, a abouti à ne faire qu’une seule commune d’Andilly et de Margency dont l’élection de la municipalité unique le 31 janvier 1790 fut source de nouveaux conflits.

Les habitants de Margency en désaccord, décident de se séparer d’Andillyen février 1790. La révolte  est conduite par le curé Vastel et quelques habitants lettrés, et portée devant l’Assemblée législative par Monsieur de La Chabaussière, propriétaire du château de Maugarny et administrateur du conseil départemental de la Seine et Oise. Andilly, de son côté, réagit en portant le conflit devant le district de Gonesse, qui déclare que « la municipalité de Margency doit être anéantie (dissoute) ».

En attendant un arbitrage national, les relations entre les habitants des deux communes sont très tendues, ce qui se traduit par des échauffourées, bastons et échanges d’injures. Un essai de regroupement entre les trois paroisses de Montlignon, d’Andilly et de Margency échoue pour cause d’exiguïté et de vétusté de l’église de Margency, lieu le culte le plus central de la fusion envisagée. Les habitants de Margency finissent par avoir gain de cause, avec la signature par Danton, du décret de l’Assemblée nationale en date du 14 août 1792, autorisant la commune à « former sur-le-champ une municipalité ».

Textes préparés par Claude Collineau (octobre 2020) Extraits de l’ouvrage  Histoire de Margency, 650 ans d’histoire locale, 200 ans d’histoire communale. par Alexandre Nicolon, Claude Collineau, Bernard Deû, édité en 2003 au Valhermeil en vente par le Cercle Culturel de Margency.