Une grande et belle Histoire de fiefs et de châteaux Le nom de Margency, à l’étymologie incertaine, comme beaucoup d’autres lieux, apparaît être d’origine Celte ; ce nom unique en France est un toponyme lié, selon divers historiens et auteurs d’études, soit à la géologie de son territoire : mar ou marga, dérivé de marne, terre de son sous-sol, soit à son relief (traduction des sons des noms celtes : M, A, Ré, Eu, J, An Sao : plaine de descente des pentes joignant le mont à la vallée, au bord de la gorge »), soit au nom d’un propriétaire gallo-romain. Les documents les plus anciens, connus à ce jour, où Margency apparaît, sont du XIVe siècle ; il y est mentionné en latin (Margenciacco, Maryanci, Marjency), pour des baillages (aveu, foi et hommages) de terres et propriétés. |
| L’Histoire de Margency, associée à celle de la Seigneurie du même nom, résulte également de l’histoire des fiefs anciens de Bury et de Maugarny qui apportent leur large contribution au patrimoine historique de Margency
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L’autonomie communale Les habitants de Margency qui se sont battus sous l’ancien Régime pour obtenir l’autonomie de leur paroisse. Leurs descendants se réjouirent du décret de l’Assemblée nationale du 11 novembre 1789, reconnaissant formellement à chaque paroisse le droit d’établir chez elle un régime municipal distinct et séparé. Mais ce décret mal interprété par le district de Gonesse, a abouti à ne faire qu’une seule commune d’Andilly et de Margency dont l’élection de la municipalité unique le 31 janvier 1790 fut source de nouveaux conflits. Les habitants de Margency en désaccord, décident de se séparer d’Andillyen février 1790. La révolte est conduite par le curé Vastel et quelques habitants lettrés, et portée devant l’Assemblée législative par Monsieur de La Chabaussière, propriétaire du château de Maugarny et administrateur du conseil départemental de la Seine et Oise. Andilly, de son côté, réagit en portant le conflit devant le district de Gonesse, qui déclare que « la municipalité de Margency doit être anéantie (dissoute) ». En attendant un arbitrage national, les relations entre les habitants des deux communes sont très tendues, ce qui se traduit par des échauffourées, bastons et échanges d’injures. Un essai de regroupement entre les trois paroisses de Montlignon, d’Andilly et de Margency échoue pour cause d’exiguïté et de vétusté de l’église de Margency, lieu le culte le plus central de la fusion envisagée. Les habitants de Margency finissent par avoir gain de cause, avec la signature par Danton, du décret de l’Assemblée nationale en date du 14 août 1792, autorisant la commune à « former sur-le-champ une municipalité ». | Textes préparés par Claude Collineau (octobre 2020) Extraits de l’ouvrage Histoire de Margency, 650 ans d’histoire locale, 200 ans d’histoire communale. par Alexandre Nicolon, Claude Collineau, Bernard Deû, édité en 2003 au Valhermeil en vente par le Cercle Culturel de Margency. |