L'église de Margency La chapelle qui existait depuis le début du 16ème siècle fut consacrée en 1548 par Charles BOUCHER, évêque de Mégare, selon l’abbé LEBEUF (histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris 1754-1755). Elle est dédiée à « Notre Dame », plus précisément à la Nativité de la Vierge, célébrée le 8 septembre. La chapelle est réparée de « fond en comble » en 1650. Cette remise en état semble être une transformation de la chapelle d’origine pour des critères religieux (adjonction de l’abside, du clocher ou de la façade). C’est en 1698 que les habitants de Margency exposèrent au cardinal de Noailles, archevêque de Paris, que « le curé de la paroisse ne voulait plus les desservir depuis 18 mois, qu’ils étaient en effet éloignés d’un quart de lieue de l’église paroissiale et que les chemins étaient mauvais en hiver.
Ceci ne s’est pas fait sans de vives oppositions : celle de Louis BUCAILLE, curé d’Andilly ; celle de Robert AUBRY, Seigneur d’Andilly ; celle enfin des « Grandmontins, qui versaient déjà un gros à la cure d’Andilly et qui craignaient de devoir en payer pour la cure de Margency. La Comtesse de la Mark, propriétaire de la seigneurie, fit pencher la balance en offrant 800 livres pour la construction du presbytère et 300 livres de rente pour le nouveau curé, à condition que celui-ci s’engage à prier et à faire le catéchisme chaque soir. La Comtesse se réservait également le droit de présentation à la cure. La paroisse de Margency A partir de 1648, date de la consécration de l’église, la paroisse de Margency, qui existait sans doute depuis quelques décennies, fut rattachée par tutelle ecclésiastique à Andilly, et desservie par des vicaires, chapelains ou curés d’Andilly. Nous retrouvons sur les registres paroissiaux (avant la Révolution) les noms de ces di vers desservants. Après la révolution, la paroisse étant de nouveau rattachée à Andilly, les curés se déplacent à Margency pour les principaux offices religieux. Les piliers sont de dimensions remarquables et inclinés en raison des différentes évolutions et rénovations. Sur celui situé à droite de l’autel, il y a représentés les instruments liés à « La Passion » du Christ (poteau, fouet, corde) ; sur celui de gauche, qui est très « érodé » il est difficile de distinguer le motif ; est-ce une croix ? (scène de la passion ou de la crucifixion), ou est-ce une représentation d’un autre fait religieux, ou les armoiries de l’un des seigneurs de Margency ? (Familles de Saveuse, de la Mark, Fayette et autres seigneurs du lieu). A l’exception des tomettes de la chapelle où est situés le baptistère et de celles de la sacristie, les céramiques du sol sont récentes. | Le décret du 13 mai 1699 du cardinal de Noailles, Archevêque de Paris, consacre la création de la paroisse. Il fait obligation au curé et aux habitants de Margency de se rendre en procession à Andilly pour assister à la grand’messe le jour de la fête de Saint Médard, patron de la paroisse.
L'église de Margency Aujourd'hui Vue de la rue principale, l’église n’offre qu’un aspect humble et l’on oserait dire sans intérêt, avec un clocher court et massif. C’est depuis le parc de la propriété du château de la Croix Rouge qu’elle prend sa vraie grandeur. Son abside très pure, ses baies relativement harmonieuses et son toit en tuiles traditionnelles en font un édifice attachant. A l’intérieur, on perçoit les diverses retouches de l’édifice, de style pseudo-gothique : voûte en ogive et clés de voûte. Les clés de voute représentent : le Christ sur la croix, la Nativité Notre-Dame, et Dieu le Père tenant dans sa main une mappemonde. |